Laboratoire du paysage
Résidence d'immersion
En novembre 2015, Mono-Mono a accueilli 6 artistes sonores internationaux en résidence de recherche pendant 20 jours sur les champs de bataille de Verdun. Cette immersion dans ce territoire leur a permis d’appréhender et de s’approprier le contexte et les enjeux de la zone rouge (Verdun, Meuse) tant du point de vue politique, économique, historique ou naturel. L’objectif de ce laboratoire de recherche était de leur offrir un moment propice à la recherche en leur proposant d’incarner autrement les notions de voir, d’écouter, de sentir, de marcher, ou encore de passer à travers ces paysages détruits et bouleversés suite à une guerre et au sein de laquelle une biodiversité s’est développée.
eRikm
Très vite considéré comme un virtuose des platines et des arts sonores (1996), eRikm traverse les mondes-systèmes dits « indépendants », « institutionnels » et les territoires (France – International). Dans le même temps, il développe une approche ouvertement prospective du médium technologique, à la fois comme outil de développement d’un modèle économique et comme instrument de création, de production, de diffusion. Un processus qui ne cesse jamais de traiter les matières sonores comme un organisme vivant, en mutation permanente, exposé au risque de l’accident comme à celui du ravissement et de l’unisson.
Jan-Peter E.R. Sonntag
Jan-Peter E.R. Sonntag est un artiste, compositeur et chercheur qui travaille principalement dans le domaine de l’installation. En 2002, il fonde N-solab. Il a remporté plusieurs prix et bourses (Akademie Schloss Solitude, Prix allemand d’art sonore à Berlin, Prix CynetArt et Haupstadtkulturfonds pour e-topia, bourse du EMARE Mexico et, en 2012, bourse Villa-Aurora de Los Angeles). Il a participé à diverses expositions internationales : V2 à Rotterdam; le NIMK à Amsterdam; Apex Art et The Kitchen à New York; la Fundación Arte Y Technología Telefónica à Madrid; AdK, transmediale et Martin Gropius Bau à Berlin; Media Biennale de Séoul; le Laboral à Gijón; CoCErt à Torun; et Art Hall à Riga.
Gilles Aubry
Né en 1973 à Delémont, Gilles Aubry travaille comme artiste et musicien à Berlin. Sa pratique est basée sur une approche auditive du réel et explore les dimensions culturelles, historiques, matérielles et formelles des matériaux sonores. Ses compositions, films et installations sont régulièrement présentés internationalement et publiés sur les labels adocs.de, Estuary Ltd, Univers International, Winds Measure, Gruenrekorder, Absinth records et Cronica electronica.
Jacob Kirkegaard
Jacob Kirkegaard est un artiste sonore dont les œuvres révèlent des phénomènes sonores inédites et présente l’écoute comme une expérience du monde. Il a enregistré des environnements aussi différents que les vibrations souterraines geyser, chambres vides dans Tchernobyl, les glaciers de vêlage de l’Arctique et des tons générés par l’oreille interne humaine elle-même. Il a présenté ses œuvres à travers le monde, y compris le MoMA à New York, KW à Berlin, Triennale d’Aichi à Nagoya, le Mori Art Museum de Tokyo, Japon. Il est représenté par une galerie scandinave Galleri Tom Christoffersen et par une galerie américaine New York based Opalnest. Ses œuvres sonores sont éditées sur les labels Touch, Documents importants, VON Archives & étiquettes d’isolement Posh. En 2016, Jacob Kirkegaard est le son-artiste en résidence à l’Université d’Oxford, R.U.
Steve Bates
Steve Bates ausculte les limites et les frontières, les points de tension, de contact et de conflit. Les seuils sonores sont explorés, étirés et, parfois, complètement brisés. Les larsens sont réinjectés en eux-mêmes créant ainsi des nouvelles situations et des nouveaux événements. Le son est le point de départ de ses projets qu’ils soient strictement sonores ou vidéos/installations. L’écoute est au cœur de sa pratique autant dans le cadre d’expositions, de performances ou dans un contexte musical. Son travail a été exposé au Canada, aux États-Unis, en Europe et au Sénégal. Il travaille dans le domaine, sur l’air, dans muséologique / galerie et contextes de performance. Ces territoires mouvants reflètent le contenu de sa pratique.
François Martig
La fascination qu’entretient François Martig avec l’histoire des paysages est clairement visible dans son travail et montre avec force l’interdépendance entre l’homme et la nature au travers d’une approche sensible. Martig invite donc souvent le spectateur à ré-examiner la place qu’il a face à son environnement immédiat via un filtre historique et contextuel de son actualité. François a exposé dans de nombreux espaces dédiés et est également preneur de son pour le cinéma. Depuis 2012, il co-dirige avec la commissaire Emilie Roi l’association Mono-Mono où ils développent des projets d’arts actuels à la croisée des arts visuels et du son.